DIMANCHE 26 AVRIL 2020 : JOURNÉE NATIONALE DE LA DÉPORTATION : L’A.M.N.D.V.D.E.N REND HOMMAGE À TOUTES LES VICTIMES DE LA DÉPORTATION MALGRÉ LE CONFINEMENT.
LETTRE DE L'A.M.N.D.V.D.E.N
Mesdames, Messieurs les Visiteurs du Blog de l’A.M.N.D.V.D.E.N
Mesdames et Messieurs les Vétérans
L’Association du Mémorial National des Vétérans des Essais Nucléaires, Association représentative des femmes et des hommes qui ont œuvré pour la grandeur de la France pour la mise au point de la Force de Dissuasion et de Frappe qu’est la Bombe Atomique, s’est jointe à la Nation pour l’hommage national envers tous les déportés, internés résistants et patriotes dans les camps d’exterminations.
En cette année 2020 très particulière pour le monde libre du fait qu’un virus empêche toutes cérémonies d’hommages et de Devoirs de Mémoires, fait que les associations ne peuvent se recueillir comme elles le souhaiteraient aux côtés des autorités.
Tel a été le cas pour l’A.M.N.D.V.D.E.N ! Toutefois, les Membres du Conseil d’Administration, les Présidents Départementaux, les Présidents Départementaux et Territoriaux d’Outre-Mer et l’ensemble des Adhérents de l’Association du Mémorial ont tenu aux côtés du Président National Roland PICAUD avoir une pensée pour toutes ces victimes de la Barbarie Nazie et d'une idéologie immonde, aux 44 enfants d’IZIEU , aux 75 enfants séquestrés à l’Hôpital de l’Antiquaille avant d’être déportés à Auschwitz, une pensée envers les déportés résistants torturés avant d’être déportés, les internés résistants et patriotes qui ont tous vécus « l’ENFER », et dont certains (SALOPARDS) veulent remettre en doute l’existence des faits en ce qui concerne l’extermination des juifs dans les chambres à gaz et les fours crématoires.
Heureusement que le Général DWIGHT D EISENHOWER, Commandant en Chef qui deviendra le 34ème Président des Etats –Unis, a eu raison à son entrée dans les camps de concentrations de donner ordre de prendre autant de photos et de films le plus possible et à obliger la population des villages environnants les camps à voir l’horreur et dans certains cas à les obliger à enterrer les morts.
Et la raison de cela ? Il l’a expliquer en ces termes : « Afin de collecter autant de preuves, films, témoignages que possible, car le jour viendra où un fils de bâtard dira que cela n’est jamais arrivé ! ».
Depuis 1954, la Journée Nationale du Souvenir des victimes et des héros de la déportation se tient le dernier dimanche d’avril., cette année 2020 aura vu celle-ci perturbée par cette crise sanitaire.
Aussi, l’A.M.N.D.V.D.E.N a tenu à honorer la mémoire de ces millions de victimes de la barbarie Nazie afin de ne pas oublier ce drame historique majeur afin que de tels faits ne se reproduisent plus.
C’est pourquoi, les Vétérans des Essais Nucléaires sont devenus par leur participation à la mise au point de la Force de Frappe et de Dissuasion les soldats de la Paix qui ont permis de protéger le peuple de France depuis la fin de la seconde guerre mondiale grâce aux essais nucléaires avec pour finalité la mise en place de la Force Océanique Stratégique et la Force Aérienne Stratégique. Ceux-ci doivent être dorénavant être considérés comme des héros.
L’Association du Mémorial National des Vétérans des Essais Nucléaires tient à sauvegarder cette Mémoire afin que l’obscurantisme, le fanatisme, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie n’envahissent les générations d’aujourd’hui et de demain.
Cette journée d’hommage aux déportés prend tout son sens pour que la fraternité et le respect de la dignité humaine soit garantie.
Aussi, n’ayant pu rendre l’hommage à la cérémonie qui était programmée devant le veilleur de pierre à Lyon et qui a été annulée pour raison sanitaire, l’A.M.N.D.V.D.E.N a le plaisir d’insérer dans son blog le message conjoint des Associations suivantes :
-Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
-Union Nationale des Associations des Déportés, Internés, de la Résistance et Familles (UNADIF—FNDIR)
Il y a soixante quinze ans, au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l’agonie.
La moitié d’entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n’ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d’horreur.
Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort.
Le 1er octobre 1946 s’achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de « crime contre l’humanité » et posait les bases du droit pénal international.
De tout cela, rien ne doit être oublié…
Et pourtant, si les déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences.
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme, Promouvoir la tolérance, Investir dans l’éducation morale et civique des jeunes générations.
C’est le message des déportés, qui veulent faire de la journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation, une journée d’hommage, de recueillement, et plus encore, d’engagement personnel.
La période dramatique de la déportation rappelle en effet cruellement que les êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs enfants, et qu’ils partagent une même communauté de destin.
Ce message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés, internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés, de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)
HOMMAGE DE MONSIEUR LE MAIRE DE LYON, GÉRARD COLLOMB ET DE MONSIEUR JEAN-DOMINIQUE DURAND ADJOINT AU MAIRE DÉLÉGUÉ AU PATRIMOINE, À LA MÉMOIRE ET AUX ANCIENS COMBATTANTS
Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation
En ce 26 avril 2020, comme chaque année le dernier dimanche d’avril, nous rendons hommage aux victimes de la déportation organisée par les nazis, parfois avec l’aide de leurs séides du gouvernement de Vichy.
D’habitude nous retrouvons nombreux, avec notamment des rescapés des camps, Claude Bloch et Benjamin Orenstein rescapés d’Auschwitz, devant le Veilleur de Pierre, place Bellecour ce sanctuaire laïc de la Résistance et de la Déportation. André Laroche, qui a toujours accompagné cette commémoration, et bien d’autres, comme celle de la rue Viala, où se trouvait l’imprimerie du journal Combat, vient de nous quitter. C’est avec une profonde émotion que nous saluons ce grand résistant, dès 17 ans, déporté à Buchenwald et Dora. Dès son retour, il s’est fortement investi pour faire connaître par son témoignage et à travers diverses associations, l’action de la Résistance et la réalité des camps nazis. Il était Grand Officier de la Légion d’Honneur et président d’honneur du MUADIR.
Cette année, la solitude qui nous est imposée par la pandémie ne nous empêche pas de nous retrouver par l’esprit, tout ensemble, dans le souvenir partagé des souffrances indicibles vécues par des millions de personnes. Les nazis ont, entre 1933 et 1945, recouvert l’Europe d’un ignoble manteau de camps, camps de concentration pour les uns, camps d’extermination pour les autres, camps de représailles. Dans tous les cas, il s’agissait de terroriser, de dépouiller les personnes déportées de leur humanité, et cela avant même d’arriver dans les camps, dès les voyages dans les wagons de marchandises. Ces voyages duraient plusieurs jours, dans le noir, sans manger ni boire, les hommes, les femmes, les vieillards, les enfants, étaient écrasés les uns contre les autres, ils souffraient de la faim et de la soif, de la promiscuité, beaucoup mouraient en cours de route. Leur désespoir était à la mesure de leur angoisse, de leur incompréhension de ce qui leur arrivait, de la peur qu’ils éprouvaient pour leurs proches.
Quelque soit le camp où ils arrivaient, ils arrivaient en enfer. Qu’ils fussent immédiatement sélectionnés pour mourir dans les chambres à gaz, ou qu’ils fussent choisis pour mourir plus lentement, sous les coups, du fait des mauvais traitements, d’un travail épuisant, de la faim, du froid, des représailles les plus sadiques.
Les nazis sont ainsi parvenus à tuer près de six millions de juifs, des bébés aux grands vieillards ; ils ont éliminé à travers toute l’Europe, des centaines de milliers d’opposants, des Allemands d’abord, entre 1933 et 1939, puis des centaines de milliers de résistants à travers toute l’Europe. Notre ville, notre région ont particulièrement souffert.
Mais les nazis n’ont pas réussi à éradiquer le judaïsme ; ils n’ont pas réussi non plus à tuer l’esprit de résistance. Le projet nazi était de tuer les juifs d’Europe, et à travers eux de tuer l’âme et l’esprit de la civilisation européenne. Le projet nazi fondé sur le racisme et la haine était de détruire toutes les différences dans nos pays qui sont riches précisément des différences, en faveur d’une uniforme couleur brune : les juifs, les handicapés, les tsiganes, les homosexuels, les opposants politiques et religieux, tous devaient disparaître.
Au cours du mois d’avril, en quelques semaines, nous commémorons les génocides du XX° siècle : le génocide des Arméniens en 1915, la Shoah avec la rafle et la déportation des enfants d’Izieu, et la cérémonie de Yom HaShoah, le génocide des Tutsis, en 1994. C’est aussi en avril, en 1975, que les Khmers rouges s’emparèrent de Phnom Penh et firent basculer le Cambodge dans l’horreur. Dans tous ces drames, on retrouve le même mépris de la personne humaine, la même injure à la dignité humaine, la même négation de l’être humain, de l’homme au plus profond de son être.
Lorsque nous sommes devant le Veilleur de Pierre, nous pouvons lire cette injonction : « Passant, va dire au monde qu’ils sont morts pour la liberté ». Ces hommes et ces femmes dont nous faisons mémoire, nous rappellent que le combat pour la liberté, pour la démocratie, pour les droits humains, pour le respect de l’altérité et le vivre ensemble, pour la justice, pour la paix, contre l’intolérance et la barbarie, ne prendra jamais fin. Notre Veilleur nous demande de rester éveillés.
En effet, si nous sommes confrontés en ce moment à un virus dangereux pour la santé, nous voyons proliférer un autre virus, particulièrement redoutable, un antisémitisme que l’on aurait pu croire définitivement enfoui sous les ruines de la Deuxième Guerre mondiale, mais toujours vivant, toujours renaissant. Il infecte les esprits, il s’empare des réseaux sociaux, il pourrit la société. Primo Levi disait prophétiquement :
« L’idée d’un nouvel Auschwitz n’est certainement pas morte, comme rien ne meurt jamais. Tout resurgit sous un jour nouveau, mais rien ne meurt jamais. »
Cela nous rappelle le devoir qui est le nôtre, de défendre sans relâche et sans faiblesse les valeurs pour lesquelles tant d’hommes et de femmes sont morts, N’oublions jamais que le combat pour la liberté et la démocratie ne prendra jamais fin.
Gérard Collomb, Maire de Lyon
Jean-Dominique Durand, Adjoint au Maire, délégué à l