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SAINT-ETIENNE (42) LUNDI 8 JUIN 2015: A L'INVITATION DE LA MUNICIPALITÉ, DE LA F.A.R.A.C LOIRE L'A.M.N.D.V.D.E.N A RENDU HOMMAGE AUX SOLDATS MORTS EN INDOCHINE
Le Président Roland PICAUD, s'est rendu dans la ville de Saint-Etienne (Loire) pour la "JOURNÉE NATIONALE D'HOMMAGE AUX MORTS POUR LA FRANCE EN INDOCHINE". Celui-ci a représenté L'A.M.N.D.V.D.E.N qui s'associe au Devoir de Mémoire.
Cérémonie qui s'est déroulée devant le monument aux morts de la Place Fourneyron à Saint-Etienne
Discours du Colonel............ représentant l'U.N.P
Préfet de la Loire Fabien SUDRY
MESSAGE DU SECRÉTAIRE D'ÉTAT AUX ANCIENS COMBATTANTS LU PAR LE PRÉFET DE LA LOIRE LORS DE LA JOURNEE NATIONALE D'HOMMAGE AUX « MORTS POUR LA FRANCE » EN INDOCHINE
LE 8 JUIN 2015
En cette journée nationale dédiée aux "morts pour la France" en Indochine, notre pays a, une fois de plus, rendez-vous avec son histoire et sa mémoire combattante.
En près de 15 ans de combats, de 1940 à 1954, les soldats d'Indochine ont laissé derrière eux une trace indélébile de bravoure et d'abnégation.
Sur cette terre lointaine, des soldats de toutes les armes, des légionnaires, des coloniaux, des tirailleurs, des gendarmes, des marins, des aviateurs, des médecins, des infirmières, ont lutté avec un dévouement indéniable pour préserver l'honneur de notre pays.
Face à l'occupant japonais, de 1940 à 1945, ils ont maintenu la présence française en Indochine. Il y a 70 ans, à l'issue du coup de force japonais mené le 9 mars 1945 sur les garnisons françaises, tandis que certains d’entre eux réussissent à se replier en Chine, d’autres sont fait prisonniers et exécutés. C’est à tous ceux-là qu’un hommage fut rendu en 1952 lorsque Edmond Grethen, grande figure de la Résistance indochinoise, fusillé à Thakhet le 16 mars 1945, fut inhumé au Mont-Valérien.
Contre le Vietminh, de 1946 à 1954, des combattants venus de France, d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Afrique Noire, ont été engagés, aux côtés de leurs frères d'armes indochinois, dans des conditions extrêmes. Ils ont lutté dans la boue des rizières, sur le sommet d'un piton calcaire, sur une piste forestière ou dans un petit poste isolé, contre un ennemi insaisissable et toujours mieux armé.
Ils étaient guidés par un sens du devoir et une foi infaillible en la France.
Les assauts, les embuscades ou les combats au corps à corps, n'ont pourtant constitué que le début de leur calvaire. Pour les survivants des derniers combats, ce furent ensuite les camps de rééducation politique, dont plus des trois quarts des prisonniers ne revinrent jamais.
Ce courage dont ont fait preuve les combattants d'Indochine est à ériger en exemple.
En cette journée nationale, souvenons-nous qu’ils furent les premiers d'une très longue lignée de soldats à intervenir loin du sol de France. Ils menèrent leur mission avec une volonté qui force le respect.
Aujourd’hui comme hier, sur les différents théâtres d’opérations où ils sont engagés, nos soldats défendent la République française et ses valeurs avec courage et professionnalisme. Ils accomplissent leurs missions avec une détermination qui fait honneur à leurs aînés, à l’histoire qu’ils ont écrite et à la nation tout entière.
ZOOM SUR LA CÉRÉMONIE
Photos Roland PICAUD: Déroulement de la cérémonie
LES DÉPÔTS DE GERBES PAR LE REPRÉSENTANT DE L'ETAT, LE MAIRE DE SAINT-ETIENNE, LE VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL... PRÉSIDENTS DE L'UNSOR, U.N.P ET U.F.A.C
Photos Roland PICAUD: Les Dépôts de Gerbes et Recueillement
Hôtel de Ville de Saint-Etienne où les autorités civiles et militaires ont été conviées pour une réception
RÉCEPTION À L'HÔTEL DE VILLE DE SAINT-ETIENNE
DISCOURS DE MONSIEUR GAËL PERDRIAU MAIRE DE LA VILLE DE SAINT-ETIENNE, PRÉSIDENT DE SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE
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Monsieur le Préfet,
Messieurs les Députés et Sénateurs
Mesdames et Messieurs les élus du Conseil Municipal
Mesdames et Messieurs les représentants d'associations d'anciens combattants,
Messieurs les Portes Drapeaux,
Messieurs les représentants des autorités militaires,
Messieurs les représentants des forces militaires, de la Police Municipale et Nationale,
Messieurs les représentants du Culte
Mesdames, Messieurs
"Ils étaient 5000 disparus, dont on ne parlait plus.
Ils étaient 5000 disparus, presque tous de Diên Biên Phu.
Dans des camps oubliés, dans la jungle, perdus, fiévreux, affamés, presque nus,
La mort les avait-elle vaincus les disparus de Diên Biên Phu?
Ils étaient 5000 disparus, 5000 qui n'en pouvaient plus et qui mouraient de plus en plus, Puisqu'on n'en parlait presque plus"
Ce poème de Suzanne PAULOT, en hommage à son fils, tombé lors de la bataille de Diên Biên Phu, rappelle la cruelle réalité de la guerre d'Indochine.
Monsieur Gaël PERDRIAU Maire et Président de Saint-Etienne Métropole
Une guerre méconnue des Français, déjà à l'époque et encore aujourd'hui.
Cette "Sale Guerre" comme on l'appelait alors, fut longtemps considérée, comme le prolongement de la seconde guerre mondiale, que tous voulaient effecer de leur mémoire.
C'est sans doute pour cette raison qu'il aura fallu attendre plus de 50 ans pour que la France institue officiellement une journée nationale aux morts pour la France en Indochine.
La France aujourd'hui, en ce 8 Juin, honore sur son territoire ces hommes qui offrirent le sacrifice de leur vie avec un courage et une abnégation sans borne dans des conditions de combat souvent inhumaines.
Mais dans notre devoir de Mémoire, de Reconnaissance nous ne devons pas oublier ceux qui furent prisonniers et qui connurent l'enfer des camps de concentration Viet Minh
En effet au moins 15 000 soldats dorment encore en terre Indochinoise.
Mes pensées vont vers eux. Un enfant de France qui meurt pour sa patrie doit être honoré même si sa dépouille ne repose pas dans notre terre sacrée.
Il a fait le sacrifice de sa vie pour la défense de valeurs universelles qui font la grandeur de la France.
Ces soldats ne trouveront, sans doute, jamais une place méritée dans la nécropole de Fréjus où reposent déjà 24 000 sépultures de militaires et de civils morts en Indochine.
Car il ne faut pas l'ignorer: le bilan de cette guerre fut lourd, les pertes militaires françaises s'élevèrent à 47 000 tués, auquel il convient d'ajouter les 28 000 autochtones morts en servant dans le CEFEO et 17 000 tués dans les armées des Etats associés de l'Indochine. Le communiste Hô Chi Minh, ami du dictateur cubain Fidel Castro dont certains ont marqué leur "admiration" le 12 mai dernier, estimera que les pertes Viet Minh s'élevèrent à environ 500 000 morts.
Alors en cette journée de recueillement national, je pense tout naturellement à toutes les familles stéphanoises qui perdirent un proche dans ce conflit meurtrier, toutes les familles Françaises au coeur brisé par le sacrifice de leurs enfants partis lutter contre le communisme Viet Minh dans une indifférence quasi générale et encore plus pour ceux qui ignorent où repose leur fils, leur frère, leur mari.
Notre Devoir de Mémoire, l'action des Associations d'Anciens Combattants est indispensable pour rappeler aux jeunes générations, qui vivent ici, sur le territoire Français dans la paix et le confort, que 61 ans les séparent d'un conflit auxquels ils auraient pu participer sur ordre du Gouvernement Français.
C'est donc très solennellement que nous rendons hommages, aujourd'hui, Monsieur le Préfet, Mesdames, Messieurs, à cette belle jeunesse de France, ces valeureux combattants d'Indochine qui resteront éternellement dans nos coeurs.
A jamais
Merci
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